NAUVOO LODGE

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L'essence de la philosophie maçonnique

L’ESSENCE DE LA PHILOSOPHIE MAÇONNIQUE

 

Traiter de l’essence de la philosophie maçonnique et tenter de répondre à la question qu’est-ce la philosophie maçonnique, requièrent en vérité une profonde culture et un long cheminement maçonniques que seuls les anciens les ont acquis. Par conséquent, et en principe, seuls les maîtres en loge sont en mesure de discuter adéquatement de ces questions. Apprenti, me voilà donc placé devant un paradoxe et une difficulté: n’ayant que trois ans d’âge, je suis donc sollicité de répondre à une question, pour laquelle il faut une maturité maçonnique que je suis loin d’avoir acquise, mais dont néanmoins je poursuis la quête depuis le jour où j’ai reçu les Lumières.

Cette planche traite donc de trois aspects qui me permettent de répondre à la question posée. D’abord qu’est-ce que l’essence des choses, ensuite qu’est-ce que la philosophie et enfin qu’est-ce l’essence de la philosophie maçonnique et quelles sont les relations entre la philosophie et la Maçonnerie ? Je tente de démontrer qu’il y a bien une relation entre les deux, dans la mesure où l’on s’en tient à une conception antique de la philosophie et qu’on accepte de raisonner sur la Maçonnerie en général, abstraction faite des différences doctrinales et historiques des obédiences. Ce texte se termine par quelques remarques sur les limites d’une réflexion sur l’essence de la Maçonnerie.

 

Qu’est-ce que l’essence des choses?

 

C’est en effet une première difficulté à vaincre que de démontrer l’utilité d’une réflexion sur l’essence des choses. Philosophiquement, on distingue deux questions: l’essence des choses, de l’existence des choses. La question de l’essence renvoie donc à la substantialité des choses, réflexion qui fait partie de la métaphysique aristotélicienne en tant que science de l’Être dans son humanité et dans son universalité (Aristote, 384-322 av. J.-C.). Réfléchir sur l’Essence veut dire réfléchir sur les propriétés communes à toutes les natures par lesquelles les divers êtres (ou les diverses choses) sont classés en divers genres et espèces, comme l’humanité est l’essence de l’homme. La définition de ce qu’est une chose est la chose signifiée, ce par quoi les êtres sont constitués dans leur genre et espèce propre. L’essence d’une chose, c’est l’ensemble des déterminants qui définissent un objet de pensée ou un être.

Une réflexion sur l’essence des choses est donc séparable d’une réflexion sur l’existence. On peut en effet concevoir l’essence d’une chose sans être assuré que son existence soit conforme à son être. Ainsi, on peut concevoir l’essence de la Maçonnerie en tant que réalité universelle et homogène, tout en sachant qu’il n’existe pas une Maçonnerie, mais plusieurs loges et surtout plusieurs obédiences avec des conceptions et des rites différents. On peut également concevoir ce qu’est idéalement un Franc-Maçon, tout en sachant que dans la réalité il y a des Francs-Maçons qui s’efforcent de s’approcher du mode de conduite idéalement défini, sans toujours y parvenir mais sans jamais cessé d’essayer. Essence et existence sont donc deux choses différentes, mais pas nécessairement contradictoires.

Dans la réflexion sur l’essence des choses, il s’agit en fait d’une réflexion sur l’universalité des phénomènes ou des êtres, indépendamment de leur dimension concrète et historique. Cette réflexion concerne les fondements des phénomènes et leurs finalités. D’une certaine manière, c’est aussi une réflexion sur le sens des phénomènes et des pratiques, comme celle de la Maçonnerie, par exemple. S’interroger sur le sens des choses, écrit le philosophe Dominique Lecourt, c’est inscrire la réflexion dans la perspective de l’universel: “Il n’est nulle activité où nous n’ayons d’urgence à inciter les uns et les autres à poser la question du sens de ce qui s’y mène, non par référence à des valeurs instituées mais dans la perspective de l’infini et sous l’angle de l’universel”. Le même auteur écrit plus loin: “La philosophie ne tient aucun sens pour donné (ou perdu); inlassablement, elle se pose la question du sens conféré à telle pratique et à telle croyance; (...). La philosophie est un exercice de la pensée qui consiste à s’interroger sur le tout de la condition humaine en tant que nous pouvons lui conférer un sens”[1].

 

Qu’est-ce que la philosophie ?[2]

 

On connaît la réponse de Socrate à cette question. Dans le Phédon, il a enseigné que philosopher c’est apprendre à mourir, dans le sens de se transformer en quittant le monde concret pour le monde des idées. Le corps est, selon lui, le siège des passions et des désirs, et ces désirs nous entraînant à la violence et à la guerre pour parvenir à assouvir leur soif, c’est se libérer de la violence et de la guerre que de se libérer du corps”. Aussi, il ne faut pas craindre la mort. car celle-ci a quelque chose de philosophique, la séparation du corps et de l’âme procédant d’elle étant analogue à la séparation entre le corps et l’âme dans la science. Autrement dit, Socrate a inversé les rapports du vivre et du mourir en enseignant que, comme vivre à une certaine vie, c’est mourir, ce n’est pas mourir mais vivre que de mourir à une certaine vie qui fait mourir[3].

Ainsi, vivre à une certaine vie c’est mourir, et mourir à une vie qui fait mourir, ce n’est pas mourir c’est vivre. C’est ici que la mort rejoint la renaissance: pour renaître, il faut mourir symboliquement. Mais mourir à soi, c’est se libérer de soi, du carcan des idées qui font mourir, c’est-à-dire qui empêchent de progresser et de se libérer. S’exercer à mourir, disait le philosophe Sénèque (4 av. J.-C.- 65 J.-C), c’est s’exercer à être libre, car qui sait mourir ne sait plus être esclave[4]. La mort est une éthique du détachement, à la fois à l’égard des choses matérielles, mais également à l’égard des certitudes qui nous empêchent de vivre pleinement. Une telle perspective participe d’une éthique du temps, selon laquelle en passant avec ce qui passe, on finit par demeurer et non passer, puisque l’être est devenir. Une telle éthique du nomade, du voyageur et du passant dans la vie, n’est-elle pas la sagesse même?. Par de-là le thème de la mort, c’est bien de la vie qu’il s’agit[5], mais une vie où s’exerce la pensée. Chez les helléniques, comme chez les épicuriens, les cyniques ou les stoïciens, tous considèrent que la philosophie est au, premier chef, un art de vivre.

La voie tracée par Platon et les stoïciens est celle d’un salut éthique et individuel par l’approche à la fois symbolique, raisonnée et intuitive d’une vérité-perfection transcendant l’homme. Elle est seule à même de le rapprocher de ses semblables dans un dépassement permanent altruiste et universaliste de lui-même. C’est cette orientation première, dont les racines se trouvent dans la philosophie antique, qui a marqué profondément l’éthique humaniste. Elle explique l’importance qu’elle donne à la liberté de conscience, en même temps qu’au devoir d’un perfectionnement intellectuel et moral ainsi qu’à l’exaltation des vertus d’effort, de courage et de maîtrise de soi, condition première d’une fraternité universelle[6].

La philosophie, c’est également l’amour de la sagesse (philo-sophia). Elle représente l’exercice par lequel on tend vers une sagesse tout autant orientée vers le savoir que vers l’action. Dans une perspective critique, Dominique Lecourt définit la philosophie comme un “exercice de la pensée par lequel nous nous posons des questions radicales sur la manière que nous avons de nous y prendre avec le monde, dans la perspective d’un sens à conférer au tout de l’humaine condition”[7]. La philosophie, disait Platon, est fille d’étonnement! C’est l’étonnement, que nous devons pratiquer, qui nous permet de nous interroger sur les choses et sur nous-même. Par exemple, pourquoi tant Maçons et de Maçonnes d’origines sociales, culturelles et religieuses différentes, donnent-ils de leur temps et de leur énergie, dans la poursuite d’une voix et la pratique de rites, comme ceux de la Franc-Maçonnerie? Qu’est-ce qui fait agir tout ce monde! Énigme des énigmes!

 

Qu’est-ce que l’essence de la philosophie maçonnique?

 

Oswald Wirth définit la Franc-Maçonnerie comme une institution initiatique et comme une alliance universelle d’hommes éclairés et honnêtes, sincèrement dévoués au besoin de tous, unis pour travailler en commun au perfectionnement intellectuel et moral de l’humanité. Institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, la Franc-Maçonnerie a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale, la pratique de la vertu et de la solidarité. Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même et la liberté absolue de conscience[8]

Plusieurs aspects fondamentaux constituent l’essence de la Maçonnerie. Le premier de ces aspects concerne l’initiation, qui est à la fois mort à soi-même, mais également naissance ou plus exactement renaissance[9]. Au moyen des symboles, le projet initiatique vise à provoquer une radicale et fondamentale modification de notre pensée, de notre être et de notre manière de voir les choses. Il s’agit, comme le dit la Tradition, du passage des ténèbres à la lumière (“Pourquoi vous êtes vous fait recevoir Franc-Maçon? Parce que j’étais dans les Ténèbres et que je désirais la Lumière”). Dans cette perspective de “renaissance”, le changement consiste à  construire sa propre vision du monde, en se libérant d’abord des fausses certitudes. C’est pour cette raison que l’initiation est un moyen d’accéder à la liberté: “La Franc-Maçonnerie n’est qu’une méthode d’accès par la connaissance à la liberté, méthode d’accès à la connaissance par le travail”[10]. Comme l’indique un document du GLF, la finalité de l’initiation n’est pas seulement “théorique”, mais pratique, disons éthique. Il ne s’agit pas seulement d’aller vers la Lumière et de se reposer dans une vaine et stérile contemplation; mais par cette Lumière de nous entraîner à une action plus efficace et plus juste.

Le second aspect de l’essence maçonnique concerne le travail, la vertu de l’effort et la persévérance. Richard Dupuy écrit: “Nous croyons dans l’efficacité de l’effort et dans la vertu du travail. Nous croyons dur comme fer que par son effort et par son travail, l’homme est capable de surmonter toutes les épreuves qui lui sont destinées dans un monde à sa mesure et dont il est partie totale”. Dans la Maçonnerie symbolique, ce travail consiste dans la recherche de la Vérité, recherche qui ne veut pas dire qu’il y a des vérités toutes faites que le Franc-Maçon peut ou doit découvrir. D’une certaine manière, le Franc-Maçon est un chercheur de vérité, sans carte ni cadre préétabli, ni guide rédigé, sans maître qui saurait la vérité, ni gourou capable de lui tenir la main. Il cherche la vérité en traçant lui-même les cartes des territoires inconnus qu’il veut explorer, et en utilisant pour cela la “méthode maçonnique” (Richard Dupuy), celle qui s’appuie sur le débat par l’utilisation des arguments de la raison et du coeur.

La recherche de la vérité est en réalité une quête permanente, pour laquelle le Franc-Maçon s’appuie sur ses Frères de la Chaîne. Dans La Franc-Maçonnerie et ses principes, énoncés par le Grand Orient de Suisse, on peut lire ceci: “Les Francs-Maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite dans la recherche constante de la vérité et de la justice”[11]. Cette quête implique les voyages et la recherche. Elle est soutenue par une éthique du nomade, du voyageur et du passant dans la vie. Par le travail sur soi-même d’abord, et avec l’aide de ses Frères, le Franc-Maçon surmonte les épreuves et se libère des fausses certitudes. Par la pratique de l’art de la Pensée, il peut construire patiemment l’édifice de ses propres convictions. En quelque sorte, il bâtît lui-même son temple intérieur. Liberté et construction sont deux idées essentielles dans la Franc-Maçonnerie.

 

Ressemblances entre philosophie et franc-maçonnerie

 

Il y a plusieurs similitudes entre l’essence de la philosophie dans son acception antique et la Maçonnerie. L’une des ces similitudes concerne l’initiation. Nous savons ce qu’il en est de cette notion dans la Franc-Maçonnerie. Dans la philosophie antique, perpétuée par la tradition de Platon[12], l’initiation est un accès à la connaissance et c’est donc une manière de se libérer de l’opinion, de sortir de la caverne et de rompre avec les connaissances antérieures. Le philosophe est non seulement celui qui est libéré de l’opinion, mais c’est également celui qui libère les autres de l’illusion de la connaissance par l’opinion.

A l’instar de la philosophie antique, telle que la concevait Socrate et qui se confond avec la vie, la Franc-Maçonnerie  existe parce qu’elle se confond avec la vie en laquelle elle se résorbe. C’est en fait un genre de vie, une manière d’être et de se comporter, déterminée par le désir de connaissance, mais d’une connaissance qui ne s’acquiert pas sur le mode de l’avoir, mais celui de l’être. Être Fran-Maçon, c’est apprendre à passer du verbe avoir au verbe être. C’est également acquérir des connaissances qui transforment celui qui les assimile, et lui permettent d’accéder à une plus grande perfection de soi. C’est l’union du savoir et de la vertu, de la connaissance et de la vie. C’est en cela que la Maçonnerie rejoint la philosophie antique, le moment où la philosophie avant d’être philosophie scolastique était un mode de vie philosophique, c’est-à-dire une aspiration constante à la perfection par la connaissance de soi, et à la sagesse.

A l’instar de la philosophie en tant qu’amour de la sagesse (Philo-Sophia), la Franc-Maçonnerie, par le moyen de la méthode “a-dogmatique”, est également l’exercice par lequel on tend vers une sagesse par le travail personnel sur les symboles. Si le philosophe est par vocation un éducateur dont la mission est de cultiver et élever les esprits afin de les rendre plus vertueux et de s’élever lui-même, le Maçon est un bâtisseur qui construit son temple intérieur. En coopérant avec ses Frères, il doit s’efforcer de construire une société meilleure (le temple de l’humanité) où les êtres humains peuvent par leur effort personnel et leur persévérance, atteindre la sagesse, du moins s’en rapprocher. Le Franc-Maçon poursuit l’édification du Temple symbolique et universel, jamais achevé et mille fois recommencé.

Ainsi, loin de participer d’une philosophie pessimiste, la Franc-Maçonnerie s’inscrit dans la perspective d’une philosophie optimiste. Elle pose le principe que l’homme peut s’améliorer, en travaillant sur lui-même et il peut donc par extension améliorer les autres. Dans le prolongement de l’humanisme, elle est donc une philosophie du progrès, celle qui rassemble des hommes et des femmes de bonne volonté ayant décidé de travailler ensemble pour s’améliorer individuellement et améliorer la société. A l’instar de l’humanisme d’Érasme et de Montaigne, la Franc-Maçonnerie exprime une prise de partie philosophique pour la libération de l’homme de toute forme d’oppression intellectuelle, morale ou politique.

Alors que les philosophies modernes représentent des systèmes de spéculation sur le monde, la philosophie antique a d’abord une visée de transformation de l’homme. Mais dans la Franc-maçonnerie, cette transformation commence d’abord par notre propre transformation. C’est là que la Franc-Maçonnerie rejoint la philosophie antique qui est d’abord un travail de soi sur soi[13]. Ainsi, la critique marxienne de la philosophie a une part de vérité, dans la mesure où toute philosophie doit se préoccuper de transformer le monde. Mais l’impasse du marxisme, qui se voulait une critique de la philosophie, c’est de ne pas avoir pensé le principe de l’auto-transformation de l’homme par lui-même. C’est la raison pour laquelle, la critique marxiste est insuffisante et donc le jugement marxien sur l’inanité de la philosophie est lui-même problématique: la Maçonnerie est à la fois une méthode de recherche de la « vérité », mais elle est également méthode de transformation du monde par la méthode initiatique.

La Franc-Maçonnerie est une philosophie du dépassement de soi; c’est aussi la recherche continue du savoir et de la connaissance par un travail permanent sur soi. C’est d’une certaine manière, une philosophie de l’ignorance méthodique qui fait que pour avancer dans le travail personnel, le Franc-Maçon doit constamment déplacer les critères de l’excellence et de la sagesse. Ce sont tous ces aspects qui font de la philosophie maçonnique une philosophie exigeante, austère et sévère. Parce qu’elle bouscule les règles établies et veut transformer la société en transformant l’homme, la Franc-Maçonnerie est souvent mal perçue, tolérée, jamais réellement acceptée. Elle est constamment en sursis parce qu’elle est l’objet de soupçon.

Conclusion

L’essence de la philosophie maçonnique réside dans le désir de rénovation et de transformation personnelle qui s’accompagnent d’une mutation personnelle. Par l’effort, le travail et la persévérance et au moyen de l’initiation, le Franc-Maçon se donne les moyens du perfectionnement personnel qui est la voie vers la sagesse. Telle est la définition idéal-typique de la Maçonnerie. Mais les Francs-Maçons sont d’abord des êtres humains ayant leurs qualités et leurs défauts. En tant que tels, ils sont au coeur d’une contradiction, car ils aspirent à se perfectionner et à être meilleurs tout en vivant dans un monde où ces objectifs ne sont pas valorisés et tout en étant eux-mêmes imparfaits.

Il est légitime de s’intéresser à l’essence de la philosophie maçonnique, dans la mesure où il importe de définir idéalement ce qu’est la démarche maçonnique. Dégager l’essence de la Maçonnerie, c’est montrer en quoi les Francs-Maçons se ressemblent par-delà leurs différences. Ces différences nous invitent néanmoins à nuancer l’approche essentialiste. Si, travailler sur l’essence de la Franc-Maçonnerie c’est œuvrer à rassembler ce qui est épars; il importe néanmoins de constamment s’interroger sur le pourquoi des différences entre les obédiences qui sont autant de facteurs potentiels de division. Seul l’histoire et la sociologie, peut-être, peuvent nous aider à en rendre compte pour mieux rassembler ce qui est épars !


[1] cf. Dominique Lecourt, Déclarer la philosophie, Paris, PUF, 1997,  p. 5 et 207.

[2] Dominique Lecourt rappelle que la légende attribue à Pythagore, qui était astronome, musicien et l’un des premiers mathématiciens de la Grèce antique) l’invention du mot “philosophe”, cf. Déclarer la philosophie, Paris, PUF, 1997, p. 208. Bertrand Vergely dit aussi que Pythagore a été le premier à user du terme “philosophe” (avant Parménide), cf. La philosophie, Larousse Editions, 1994 (1er éd. 1993), p. 20 et ss.

[3] Cette conception de la philosophie n’est pas propre à la Grèce antique et à l’Occident. On la retrouve également dans la sagesse orientale.

[4] Cf. Bertrand Vergely, La Philosophie, Larousse Editions, 1994 , p. 401.

[5] Cf. Dominique Lecourt dira que “philosopher c’est apprendre à vivre, mort comprise”. Il note qu’une “longue tradition de penseurs a roulé de sombres pensées autour de l’idée que “philosopher c’est apprendre à mourir”. Quels que soient les bénéfices de consolation qu’on puisse tirer de la lecture d’Epictète, de Sénèque ou de Montaigne, je vous invite à penser que philosopher c’est plutôt apprendre à vivre, mort comprise, cela va de soi”, Déclarer la philosophie, Paris, PUF, 1997, p. 209.

[6] Cf. .Claude Saliceti, Humanisme, franc-maçonnerie et spiritualité, Paris, PUF, 1998 (1er ed. 1997): 35.

[7] Cf. Dominique Lecourt, Déclarer la philosophie, Paris, PUF, 1997: 207.

[8] Article 1 de la constitution du Grand Orient de France.

[9]  Cf. Jean Verdun, La réalité maçonnique, Paris: PUF, 1982: 47.

[10] Cf. Richard Dupuy, p. 93.

[11] Cf. Constitution et Règlement du Grand Orient de Suisse, Novembre 1996.

[12]. Cf. La République de Platon, allégorie de la caverne, Livre VII.

[13] Jacques Bouveresse note qu’il y a deux manières fondamentalement antithétiques et inconciliables de concevoir la philosophie. On peut la voir comme une activité de construction théorique qui, nécessairement, se situe plus ou moins dans la continuité de celle de la science et qui ne se distingue de celle-ci que par une généralité et une abstraction plus grandes ou bien comme une activité ou un exercice qu’on entreprend d’abord sur soi-même (..), un travail de réforme de soi”, cf. La Philosophie du réel (Entretiens avec J.J. Rosat), Paris, Hachette-Littérature, 1998, pp. 121-122.

(Source : Grand Orient de Suisse)



19/05/2007
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