NAUVOO LODGE

NAUVOO LODGE

L'Ouroboros

L’Ouroboros


Au temps des Mégalithes : Puisque nous savons par l'astrologie nordique que les mégalithes servaient de repères zodiacaux, l’expression “avaler les pierres” pourrait donc signifier “le temps qui passe” en circulant autour de ces Cromlechs en forme d’Ouroboros qui marquaient nos “pays” de ces Cercles de l’Année. Ils ne sont pour certains que la Marche du Destin* et sont donc ce que les Nordiques appellent… Ørlög ! Cela semble d’ailleurs la principale caractéristique du travail de ce réformateur que les grecs appelèrent Kronos (“coupure”) mais nous en reparlerons…

L’étymologie* assez peu conventionnelle que, fidèle à notre “point de vue” assez partisan (vous en avez l’habitude et votre fidélité nous montre que vous en estimez certains aspects), pourrait être Ouroboros “l’anneau de la Borée primordiale”, anneau qui est donc le symbole* du Cercle de l’Année :

Symbole* : « L’anneau est le symbole d’une totalité. C’est la figure géométrique la plus parfaite aux yeux des anciens. Ainsi, les Grecs représentaient l’éternité sous la forme d’un serpent qui avale sa queue et qui, de la sorte, forme un anneau. L’anneau est aussi une représentation du ciel2 : les Anciens pensaient que la terre était carrée et que le ciel apparaissait comme circulaire. » Haute École Populaire de Normandie n°3.

L’Ouroboros cyclique – souvent formé d’un serpent cryocéphale, càd “à tête de bélier” comme celui du Cernunnos* du Chaudron de Gundestrup – représente l’enchaînement mutuellement fécondant de la Vie et de la Mort et le prototype du Zodiaque comme l’indique le Codex Vaticanus figurant un serpent portant sur ses écailles les signes des constellations ce qui est bien la description de notre archaïque serpent… runique puisque, nous le verrons dans l’article Runes*, celles-ci sont la représentation “filaire” des 12 constellations du zodiaque, plus les douze constellations “polaires” qui, chez les Nordiques, ne se couchent jamais à l’instar de la couronne enrubannée de notre festif Arbre de Mai !
          En effet, au long de l’année le voyage céleste des constellations/ astérismes se reproduit sans fin comme une roue* figurant la calendaire Suite Annuelle des “travaux et des fêtes*” communautaires propre à la “vision cosmique” (Jean Haudry) des membres de la 1ère fonction* de nos antiques communautés* indo-européennes*…

          
Mais cette Roue porte aussi d’autres noms : Roue de la Loi, ou encore la Noria. Au Moyen Âge, on retrouvera très souvent ce Cercle de l’Année, avec ou sans ses Runes*, mais sous ce nom grec d’Ouroboros


Pierres runiques : Gripsholm (S) + Baellsta-2 (S)


Dans la mythologie* nordique
, Jormungand est le gigantesque cours d’eau (ou cercle maritime) qui entoure Midgard la "terre du milieu, ou terre des hommes". C’est pour cela qu’il est aussi appelé le Serpent de Midgard.
          Mais, il est aussi la limite entre notre monde et le reste du Cosmos, tel qu'on peut le voir tourner partiellement la nuit en regardant étoiles et constellations, ou complètement en un nyctémère (nuit-jour), mais aussi en 365 jours sur les 360° de l'horizon !

          Parmi ces constellations, certaines ont la particularité de se lever ou de se coucher chaque mois – comme un calendrier – dans les deux zones précises de l’horizon où, entre le solstice d’été et le solstice d’hiver, se lève ou bien se couche le Soleil (cf. § Muhlespiele/ Escarboucle X in art. Astrologie* nordique). La bande de leur trajet ainsi délimité dans le ciel suivant son déplacement d’Est en Ouest est l’écliptique (cf. § in Astronomie*). Ce nom définit donc le lieu du Zodiaque méditerranéen/ moyen oriental dont les douze “signes” ou astérismes qui servent aux nautes de la Méditerranée. Ce cercle à 12 repères complète le Moulin Polaire pour en faire l’Ouroboros complet ou Cercle de l’Année à 24 constellations ou astérismes/ runes* de nos ancêtres de la Mer du Nord.
          Pour les nordiques, ces 24 constellations qui tournent sont donc figurées par 24 quinzaines runiques. On nomme cet ensemble le Cercle de l'Année, ou Trinôme Runique (Guillaume) ou plus simplement le “
Futhark” (du nom des six premières runes), comme nous disons “alphabet”. Il se compose de trois familles trifonctionnelles* (au sens dumézilien) nommées œttir (8 : octades), le tout secondairement et improprement appelé “alphabet” runique.
          Ce Futhark est donc aussi un calendrier, l'almonat des nordiques ce qui signifie "tous les mois" – lequel est devenu l'almanach de la tardive et composite langue arabo-musulmane – mais, c’est aussi et surtout une "
boussole" pour les voyageurs : Ases/ Mages du Grand Trek guidés par les grues° sacrées*, ou pour les nautes Vanes de la Mer du Nord basés à Noatun le “clos des nefs” ! C'est donc l’Étoile ou Rose (des vents) de Wotan*, trois fois plus précise que la rose des vents à 8 rais qu’est l’Escarboucle héraldique ou Muhlespiele que nous avons vu in Astrologie* nordique..

          Nous verrons, ou nous avons pu voir ,dans l’article Runes* que ces symboles* de haute signification étaient gravés sur des baguettes de bois sacré* ou sur du cuir, des armes, des tablettes d’or, des bijoux d’ambre* et des monolithes ou des parois de falaises granitiques, sur le corps du serpent Niddhog/ Ouroboros (!), par les Thüler (Initiés*), les Érilar et Godhis, et par eux seuls :


Capricorne volant Chartres


          « Le “milieu” nocturne du cycle runique concerne l’entrée dans un signe de terre lourde, qui est la maison du Capricorne, ou “fond du zodiaque”, ou “cœur de l’ombre” [solstice d’hiver]n». Montaigu.
          On remarquera dans cette citation des termes que l’on retrouve en Alchimie* et en Héraldique (infra) : ce lieu est la pointe du Blason* ou Écu, aussi dénommée abysme, le “Nœud*” de l’Ouroboros, le Solstice d’Hiver qui après la Longue Veille voit (re)naître le Fils du Vieux Soleil pour l’apparition/ épiphania de la Nouvelle Clarté :
“Neu Helle” !
          Et, cette Longue Veille est la Modranecht ou Mutternacht des traditions germaniques de nos ancêtres Francs, Wisigoths ou Wandales, la “Nuit des Mère” ou Veillée de la Neu Helle qui ne devint Noël* que par contraction. C’était en soi une “bonne nouvelle”… climatique, certes, et cela bien avant la nouvelle et exotique foi ! C’est cela qui explique qu’on le confonde souvent avec les magnifiques couronnes de Noël ou Julkranz qui décorent de leurs verdures et pommes de pin, nos portes et nos lustres pour la Neu Helle !


La célèbre gravure runique de Sigurd à Ramsundsberget, Södermanland (S).
La forme du serpent évoque la figure de la farandole : une danse* labyrinthique ! Sigurd
mène le bransle/ ouroboros pour délivrer “la” soleil prisonnière. On y reconnaît aussi
l’Arbre du Monde/ Axe cosmique Yggdrasil/ Irminsul* auquel Wotan* est pendu,
ainsi que Sleipnir son cheval à 8 pattes, ses deux corbeaux “messagers” :
Huginn et Muninn, Thor* décapité, et Wieland/ Siegfried le forgeron !



Màj, citation :
« Iormungand forme un couple d’opposés, mais il le forme avec lui même, car il enserre le monde en se mordant la queue, image représentant l’ouroboros, présent dans de nombreuses cultures. Cette image animale représente le cercle incarnant l’éternel retour et indique qu’un nouveau début coïncide avec une fin dans une perpétuelle répétition. Le sens intrinsèque de l’image du serpent et l’idée qui lui est rattachée, à savoir qu’à travers sa mue il se rajeunisse perpétuellement, sont ici confondus au plus haut point. Le plus important est cependant cette forme circulaire de l’ouroboros qui symbolise la notion de perfection et d’éternité, et par là l’existence d’un concept où toute chose finit toujours par retourner au chaos fondateur, ou au contraire où toute chose subit un renouvellement perpétuel, passant sans cesse par les phases de mort et de résurrection. Ceci nous montre une fois de plus à quel point la pensée nordique avait besoin de croire en ces couples d’opposés3 . Et ceci est renforcé par le fait que Iormungand encercle la terre, et lui donne sa structure car, lors du Ragnarök, il dénouera ses anneaux et provoquera le chaos et la fin du monde actuel car plus rien ne retiendra les eaux et les océans (cf. ma thèse, § 6.1). Ceci montre qu’il est la structure même du monde, le gardien de l’ordre de la terre, malgré sa personnalité noire de monstre sous-marin et de terreur primordiale. L’ouroboros symbolise donc l’organisation du monde et Iormungand est l’organisation du monde. Il représente ainsi dans son symbolisme chtonien la vie à son premier état de latence, comme la couche de vie la plus profonde, se rapprochant étroitement de la terre-mère* sous le signe de l’ouroboros, symbole très ancien, sans doute une des plus anciennes représentations du monde. » Ludovic Bellis, Thèse de vétérinaire, publiée dans R&T (…)



a : ouroboros avec épigraphe grecque
(Entopan, “Un le Tout” surnom de L'Ouroboros, le serpent qui se mord la queue) ; b : ouroboros à double forme, dragon ailé et serpent figurant la belle saison et la sombre ; c : dieu du temple Dermogorgne à l’intérieur du cercle du serpent ; d : esprits naturels au centre de l’ouroboros, tardive miniature arabe (XVIIIe s.) ; e : ouroboros en dragon ailé à deux têtes, XIIe s. [24].




20/05/2007
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