NAUVOO LODGE

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Le rite du mot de maçon

C’est en Ecosse dans les "Highlands" - région d’Aberdeen - que va s’élaborer autour du "Mot de Maçon" calviniste la Franc-Maçonnerie dite "moderne" appelée à devenir universelle par le biais d’un groupe d’hommes rassemblés au sein de la "Royale Society de Londres" . Illustration : un "Ecossois" devant une vue d’Edimbourg prise à partir de Calton Hill.

Cette recherche sur les origines du Rite du Mot de Maçon répond à un double objectif : rétablir la vérité des faits qui ont contribué à la naissance et au développement de cette puissance initiatique qui s’est répandue à la surface du globe et plus connue sous le nom de "Franc-Maçonnerie", puis restaurer dans la plénitude de sa véracité ce Rite dont la teneur ontologique répond aux nombreuses exigences éthiques des hommes et femmes de notre temps. Ce rite, d’essence calviniste dans ses débuts historiques (doctrine TULIPE de J. Calvin) prend racine en Ecosse entre 1628-1637 dans le contexte de la réforme menée auparavant par son intrépide fondateur John Knox.

Le présbytérianisme :

L’Ecosse fait partie de la Grande Bretagne, même si elle vient de procéder à la réouverture de son propre parlement. Néanmoins, elle est spirituellement indépendante car elle possède sa propre Eglise : l’Eglise d’Ecosse (Church of Scotland) que l’on nomme également Kirk.

C’est à John Knox (1505-1575), grand réformateur écossais que l’on doit la création de l’Eglise d’Ecosse. A cette époque, l’Ecosse, avec à sa tête la reine française Marie Stuart, est un royaume catholique. John Knox est un prêtre catholique qui est obligé de quitter sa terre natale à la recherche de son identité spirituelle. Il se rend en Angleterre, en France puis en Suisse où il rencontre Jean Calvin et Bullinger. Fort de ces rencontres, John Knox rédige une Confession de foi (the Scots Confession), le Premier livre de discipline (the first book of discipline) ainsi que le Second livre de discipline (the second book of discipline). Ces ouvrages traitent de l’organisation de l’Eglise et de la société.

Le système presbytérien se caractérise par la présence de petits cours de justice. Au bas de la pyramide se trouve la Kirk Session composée essentiellement d’anciens (elders) et du pasteur de la congrégation. Le pasteur est élu par les membres de la congrégation ce qui est la preuve d’un réel engagement de la communauté autour de son pasteur et témoigne d’un haut degré de pratique démocratique dans l’univers ecclésial. Au dessus de la Kirk Session se situe le Presbytery (le Presbytère). Les pasteurs et les anciens de différentes congrégations forment le Presbytère. Les Presbytères se regroupent en Synodes. Enfin, les pasteurs et anciens sont choisis dans chaque Presbytère pour former une Assemblée générale annuelle à Edimbourg. L’Assemblée générale est un véritable lieu de débat. Ce modèle servira ultérieurement de "matrice" au fonctionnement des nouvelles loges.

Un christianisme de type exotérique :

La franc-maçonnerie naquit en Angleterre vers 1356-1376 comme expression d’une corporation professionnelle chrétienne qui comprend entre autre : la prière trinitaire et le devoir d’être loyal envers la sainte Eglise. Ce christianisme est aussi de nature transcendantaliste (faisant résider Dieu aussi dans un au-delà de l’espace-temps). Il s’agit essentiellement d’un christianisme de type confessionnel et identitaire. Pourtant ce christianisme propre aux Anciens devoirs (1390-1722) de la franc-maçonnerie opérative d’Angleterre et au Mot de maçon (apparu en Écosse vers 1628-1637) de la maçonnerie spéculative, s’est manifesté au XVIIIème siècle à deux reprises :

a) d’abord en 1735 lorsque, traduisant les "Devoirs d’un franc maçon" insérés par Désaguliers dans les Constitutions de 1723, l’abbé Moret, grand secrétaire de la Grande loge de France, christianisa le texte de Désaguliers dans ses "Devoirs enjoints aux maçons libres", texte dont une version datée de 1737 servit de constitution aux premières loges de Suède devenues depuis lors des loges confessionnelles ;

b) puis chez Carl von Hund, le créateur de la Stricte observance templière (1752-1782)2 que Jean-Baptiste Willermoz remplaça en créant en 1778 l’Ordre des Chevaliers bienfaisants de la cité sainte et en 1782 le Rite Ecossais Rectifié.

A la reconquête d’une herméneutique ésotérique de la Bible :

Selon Patrick Négrier : "peu après que l’apparition du Mot de maçon en Écosse vers 1628-1637 eut transformé la franc-maçonnerie opérative en maçonnerie spéculative, le catéchisme symbolique d’Edimbourg développant en 1696 ce Mot de maçon introduisit dans la franc-maçonnerie l’exégèse symbolique des descriptions bibliques du temple de Salomon, et avec cette dernière la reconquête progressive de l’ensemble de l’ésotérisme biblique, en particulier à travers la symbolique cosmique des monuments d’architecture décrits dans la Bible. Cette reconquête progressive de l’ésotérisme biblique, facilitée du XVIIIè siècle jusqu’à nos jours par les publications de religion comparée comme l’origine de tous les cultes de Charles-François Dupuis (1795) et par les découvertes archéologiques incessantes tant en Égypte qu’en Irak, permit aux maçons de constater, par-delà la permanence spatiale et temporelle de certains symboles à travers différentes cultures de toutes les époques (éclectisme), l’existence de filiations entre ces cultures traditionnelles du monde, cette chaîne de filiations permettant de remonter jusqu’aux deux cultures-mères de la culture mondiale : les cultures mésopotamienne et égyptienne de l’antiquité, expressions mêmes de ce que René Guénon appela "la tradition primordiale". in "l’Eclectisme maçonnique" paru aux éditions Ivoire-Clair"....

Ontologisation du Mot de Maçon par la Grande Loge de Londres :

Organisé autour de la symbolique du parvis du Temple de Salomon le mot de maçon fut d’abord presbytérien à l’origine (Calviniste) puis anglican. Aujourd’hui il est appelé à redevenir une voie d’accès vers une restauration des principes fondateurs et ontologiques du rite maçonnique tel qu’il était autour de 1730. Mais que signifie ce terme un peu barbare ?...

L’ontologie est selon la définition courante et acceptée la Science de l’être en ce qu’il a de plus commun / universel . L’ontologie comme partie de la métaphysique se détache de la théologie ou science de l’Etre premier soit l’Etre suprême (Dieu) ou Etre princeps (l’être excellent ou premier). En libérant la Franc-Maçonnerie des connotations religieuses, théologiques ou fideistes (cas actuel de la maçonnerie anglo-saxonne depuis l’union des Anciens et des Modernes en 1813), T. Désaguliers en véritable précurseur européen entend restaurer (avec d’autres) au travers de sa définition de la religion naturelle centrée sur la figure de Noé une base morale (law) dont l’autorité principale réside au plus profond de soi et qu’il convient en conséquence - rôle de l’initiation - d’amener à la pleine lumière pour que se dévoile aussitôt les préceptes qui en découlent naturellement. Symboliquement l’accès à l’essence ontologique s’opère dans la reconquête du Verbe trinitaire s’exposant dans la lettre "G", le tétragramme YHVH, les trois pas du Maitre Hiram dans son ascension vers le Golgotha, l’échelle de Jacob ou la mer d’airain etc... Principes manifestés au travers de l’iconologie des tabeaux de loge ou du cabinet de réflexion.

Une association "Le rite du Mot de Maçon" est en cours de constitution. Vous souhaitez y partiper et connaitre les conditions d’adhésion ? Ecrivez à : Prismes Hebdo / BP 58366 • 95805 Cergy-cedex - France qui transmettra.



21/05/2007
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