NAUVOO LODGE

NAUVOO LODGE

Le salaire du maçon

LE SALAIRE DU MACON

SALAIRE MACONNIQUE
 La légende d'Hi­ram nous rapporte que les Apprentis et les Compa­gnons percevaient leur salaire les uns près de la colonne du Nord, les autres près de la colonne du Midi : l'emploi  de ce terme en Maçonnerie a évidemment une origine opérative.


" TOUTE PEINE MERITE SALAIRE"
Le travail est, au départ, une torture. La définition qui nous en est donnée par les encyclopédies se passe de tout commentaire: du latin,"tripallium", instrument de torture, de "tres" ( trois) et "pallum" ( pieu). Le travail est donc lié à une notion d'effort, de douleur, de punition.

L'effort: le symbole qui caractérise le mieux le travail, est l'outil, c'est le logo, qui depuis des temps immémoriaux, représente la force (celle de soulever l'outil et de s'en servir). D'ailleurs, les physiciens ont fait l'effort de déterminer que l'unité légale du travail était le joule.


Le salaire
Le mot «salaire» vient de «salarium», l'indemnité que chaque légionnaire romain percevait pour acheter sa ration de sel. C'est que le sel a revêtu une grande importance pendant des siècles (conservation des aliments, traitement des cuirs et des peaux...).

En France, il fut longtemps l'objet d'un impôt. En Inde, au début des années 1930, il était encore réservé aux nobles et aux Anglais. L'une des premières actions de Gandhi pour libérer l'Inde de ses occupants fut d'organiser une grande marche populaire vers les rivages de l'océan pour que chacun puisse aller chercher du sel gratuitement.

Les Romains créent une via salaria (une route du sel) qui traversait une partie de l'Europe et servait à alimenter marchands et commerçants de l'époque, tandis que les gestionnaires de ce commerce (salari) étaient payés d'une allocation en sel, le salarium (d'où est issu notre «salaire» d'aujourd'hui).

 

Manuscrit Regius (extraits)
Article 6

L'apprenti sera payé moins que les compagnons, mais son salaire augmentera au fur et à mesure de ses progrès.

5e point

Les maçons doivent recevoir leur salaire du maître avec soumission. Le maître doit renvoyer un maçon avant midi s'il n'a plus de travail pour lui.

 

 Forme d'un cristal de sel ( la Pierre Cubique …) :

medium_sel1.2.jpg

medium_sel2.2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sel
Peut-on manger ce qui est fade et sans sel ?, s'interroge Job.

 
L'usage de ce condiment qui « excite l'appétit » donne de la saveur aux aliments et les conserve est devenu un acte simple et naturel. Il n'en fut pas toujours ainsi. Jusqu'au XIXe siècle, le sel reste une denrée rare et chère. Depuis l'Antiquité, c'est un produit précieux dont l'exploitation contrôlée est source de recette fiscale (la célèbre gabelle). Il sert de monnaie d'échange et de paiement. Le légionnaire romain touche sa solde en sel, le salarium, d'où l'origine du mot salaire.

Sous l'Ancien Régime, lors des fêtes populaires de tir, en pays de Caux, le vainqueur se voit récompensé par une certaine quantité de cette épice.

Dans la tradition judaïque, le sel est à la fois synonyme de malédiction et de stérilité, mais aussi de fidélité et de l'alliance de Dieu et de son peuple. Il était aussi associé à la liturgie chrétienne et notamment à l'acte du baptême et est aussi présent dans les rites divinatoires, la sorcellerie et l'alchimie.

La gabelle
Le
sel devient un instrument de pression fiscale. Véritable manne pour le pouvoir royal, la gabelle va être la source de contraintes, d'injustices, de profit iniques, de révoltes sanglantes. L'idée de cet impôt est très certainement empruntée aux musulmans par les croisés. Le nom de gabelle vient d'ailleurs de kabala qui signifie taxe. Cet impôt perdurera en tout cas jusqu'à la Révolution Française.
Durant
toute cette période, il donnera lieu à un trafic et une contrebande éhontées dont la figure la plus prestigieuse est celle de Mandrin qui deviendra la terreur des gabelous de la Lorraine jusqu'à la Provence
 

RECEVOIR SON SALAIRE 
Alors, en maçonnerie, «recevoir son salaire », ce qui signifie recevoir de ses pairs, de son atelier, la juste récompense de son travail maçon­nique. Bien souvent, d'ailleurs, le Maçon n'attend rien des autres, et c'est dans sa propre conscience qu'il « reçoit son salaire », c'est-à-dire la satisfaction de la « belle oeuvre » accomplie « Qu'appelle-t-on Salaire en Maçonnerie? — C'est la récompense du travail, le résultat qu'il produit pour l'ouvrier. — Par quoi se traduit le salaire des Maçons? — Par un perfectionnement graduel de soi-même » (Wirth).



20/05/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 113 autres membres