Le signe pénal
Le signe pénal
Je vais vous parler du signe pénal.
« Faire le signe pénal, c’est redresser la main perpendiculairement à la gorge, la ramener à l’épaule droite et la faire retomber le long du flanc droit »
Que signifie ce signe ?
Il s’agit en fait de « préférer avoir la gorge tranchée, plutôt que de révéler les secrets qui nous ont été confiés. »
Ainsi pour Wirth « la main droite placée en équerre sous la gorge, symbolise le bouillonnement des passions » ; ramené à l’apprenti, ce signe permet d’être en possession de soi-même, de se contenir et par là-même, juger de tout avec impartialité.
Plantagenet va même au-delà, lui qui déclare, que par ce geste, « Le maçon lorsqu’il rentre dans le Temple a ainsi isolé sa pensée des influences extérieures, il a l’esprit lucide, et c’est l’âme dégagée, franchement et sans hésitation qu’il va gagner sa place en marchant, comme doit le faire un apprenti silencieux. »
La notion de silence, de secret, constitue ainsi les fondements mêmes du signe pénal, mais me direz-vous, les secrets sont dans les livres, et ces livres, chacun peut se les procurer, c’est vrai, et pourtant cela n’est pas le plus important car au-delà des livres, il y a l’expérience, le vécu, et cela, rien ne saurait le remplacer.
En effet, l’expérience vécue est intransmissible, et je demande pour cela à chacun de se souvenir, ne serait-ce que quelques instants de son initiation, cette initiation que nous avons tous vécue, car elle est le passage obligatoire pour accéder à la lumière ; cette initiation tellement semblable en raison de son rituel, et pourtant totalement différente pour chacun de nous, de par la façon dont nous l’avons vécue et ressentie et qui nous a touchés au plus profond de nous-mêmes.
L’expérience de
Voilà pourquoi, nous ne devons pas révéler les secrets qui nous été confiés, car si on révèle un secret, on empêche celui à qui on le révèle de le vivre, et nous manquons par là-même gravement à notre parole et notre engagement maçonnique.
Dévoiler un secret, c’est donc bien se renier soi-même, ne pas maîtriser ses passions, et ne pas respecter l’évolution normale de
Le monde profane ne doit pas être fermé à la maçonnerie par des révélations inopportunes, n’oublions pas que chacun de nous a un jour demandé à entrer dans ce Temple, et qu’il a pu le faire en parfaite harmonie avec sa conscience, parce que justement le secret était bien gardé, et que ceux qui nous ont aidés à entrer, l’ont fait avec justesse, mesure et équilibre.
Nous devons œuvrer dans cette voie, et peut-être un jour parrainer un profane qui nous aura longtemps convaincu du bien qu’il pourrait apporter à la construction de notre édifice, et méditer encore longtemps, sur ce signe pénal, de telle sorte que tout maçon en accomplissant ce geste, se couvre de l’équerre, signe de rectitude, et vient en loge pour « vaincre ses passions, soumettre sa volonté, et progresser indéfiniment dans la recherche de la vérité. »
J’ai dit V\ M\
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